Les bienfaits de l’action

Prenez quelques instants pour vous remémorer des moments au cours desquels plus rien d’autre ne compte que ce qu’on est en train de faire …

Que se passe-t-il quand vous êtes totalement absorbés par une tâche qui vous passionne, qui vous distrait, qui vous détend ? Est-ce que vous faîtes attention à ce qui vous entoure ? Au temps qui passe ? A vous et à ce qui se passe en vous ?

Il y a des moments au cours desquels plus rien d’autre ne compte que ce qu’on est en train de faire.

Quand on est totalement absorbés par une tâche qui nous passionne, qui nous distrait, qui nous détend, tous nos sens sont tournés vers ce que nous faisons.

Jouer d’un instrument de musique, faire des mots croisés, lire un livre, regarder un film, admirer une œuvre, dessiner des aquarelles, colorier des mandalas, tricoter, assister à un concert, voir une pièce de théâtre, jouer à un jeu vidéo, jardiner, faire du bricolage, participer à une randonnée, …

Ces activités sont aussi agréables parce qu’elles correspondent à des moments pendant lesquels notre corps semble disparaître. Il se dissout dans l’action. Au point parfois de ne pas ressentir le froid, la faim, une position inconfortable et de ne pas voir le temps passer.

Nos gestes sont alors fluides, légèrement automatisés. Nous ne faisons pas attention à nous et nous sommes focalisés sur ce que nous faisons. La réussite ou non de la tâche n’a pas d’importance, on ne cherche pas à être le meilleur ou à gagner une compétition. On agit uniquement pour résoudre le problème qui se pose ici et maintenant.

Pour être totalement engagé dans l’action, il est nécessaire que l’action soit captivante, dans le sens où elle capte notre attention. Car si rien ne capte l’attention à l’extérieur de soi, nous aurons tendance à observer ce qui se passe en nous. Avec la maladie, nous pourrions nous focaliser sur nos signes désagréables qui sont latents et peuvent se manifester à tout moment, selon le contexte dans lequel on se trouve.

Cela peut nous donner des pistes pour apprendre à mieux tolérer nos symptômes, sans non plus les ignorer car ils sont aussi des signes d’alerte concernant notre maladie. Ce qui nous gêne dans notre quotidien, c’est lorsque nous sommes envahis par ces symptômes et que notre attention se focalise sur ces signes pouvant aller jusqu’à une forme d’envahissement. Il est alors nécessaire de se distancier du mieux possible de ces signaux inconfortables. Réaliser une activité plaisante peut être un moyen efficace pour moins les ressentir.

Malheureusement, il n’est pas possible d’avoir des actions captivantes tout le temps. La plupart de nos actions sont routinières, répétitives. Et la répétition tend à ce que naturellement on ne perçoit plus les détails. Mais, comme dans la méditation, on peut s’entraîner à augmenter notre attention pour l’action en cours. Si on prête attention de manière plus fine, plus soutenue à nos actes quotidiens, on peut se rendre compte qu’ils ne se déroulent pas exactement de la même manière à chaque fois. De loin, on peut avoir l’impression de répéter des actions accomplies maintes et maintes fois. Mais de plus près, dans le détail, chacun de nos actes est différent.