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Faisons le point sur la vitamine D !

La vitamine D joue un rôle essentiel dans l’assimilation du calcium et le bon fonctionnement de notre organisme. Pourtant, il existe plusieurs formes de vitamine D, et leur utilisation peut varier selon les besoins de chacun, notamment dans le cadre de l’hypoparathyroïdie. Faisons le point !

La vitamine D : une hormone plus qu'une vitamine

Bien que son nom laisse penser qu’il s’agit d’une simple vitamine, la vitamine D est en réalité une hormone.
Elle est produite par l’organisme sous l’effet des rayons UV du soleil et agit sur plusieurs organes, notamment les intestins, les reins et les os, pour réguler l’absorption du calcium et du phosphore.
Elle permet :
·         L’absorption du calcium par l’intestin,
·         La réabsorption du calcium et du phosphore par les reins,
·         La résorption osseuse par les ostéoclastes.
Ainsi, une carence profonde en vitamine D entraîne un défaut de minéralisation de l’os, provoquant le rachitisme chez l’enfant et l’ostéomalacie chez l’adulte.
Cette action hormonale est essentielle à la bonne minéralisation osseuse et à l’équilibre du métabolisme calcique.

Vitamine D native et formes hydroxylées : quelle différence ?

La vitamine D est une hormone liposoluble (qui se dilue dans les graisses) que notre corps peut synthétiser sous l’effet du soleil ou absorber par l’alimentation et la supplémentation. Il existe plusieurs formes de vitamine D :

La vitamine D native (cholécalciférol ou ergocalciférol) est la forme naturelle que l’on trouve dans certains aliments (poissons gras, jaune d’œuf) et les compléments alimentaires. Elle doit subir deux transformations dans l’organisme pour devenir active : d’abord au niveau du foie (en 25-hydroxyvitamine D ou calcidiol), puis au niveau des reins (en 1,25-dihydroxyvitamine D ou calcitriol).

Les formes hydroxylées de la vitamine D sont des formes déjà transformées, utilisées lorsque l’organisme ne peut pas convertir efficacement la vitamine D native :

     – Le calcifédiol (25-OH vitamine D) est une forme partiellement activée, utilisée pour augmenter plus rapidement le taux de vitamine D dans le sang.

     – Le calcitriol (1,25-OH vitamine D) est la forme active directement utilisable par l’organisme, prescrite lorsque la transformation rénale est déficiente, notamment chez les patients atteints d’insuffisance rénale chronique ou d’hypoparathyroïdie.

Quelle vitamine D pour l'hypoparathyroïdie ?

Dans l’hypoparathyroïdie, l’absence ou l’insuffisance de parathormone (PTH) empêche la conversion normale de la vitamine D native en sa forme active. Le traitement repose plutôt sur l’administration de calcitriol (Rocaltrol®) ou d’équivalents comme l’Alfacalcidiol ( Un Alpha®), qui permettent d’assurer une absorption correcte du calcium par l’intestin.

Mais la supplémentation en vitamine D native reste recommandée, car elle peut être activée si une sécrétion résiduelle de PTH est présente. De plus, elle permet d’optimiser l’efficacité des traitements à base de PTH de synthèse.

Un dosage annuel recommandé

Le taux de vitamine D (25-OH vitamine D) doit être surveillé régulièrement chez les patients atteints d’hypoparathyroïdie. Un dosage sanguin est recommandé d’après le PNDS ( Protocole National de Diagnostic et de Soins)  au moins une fois par an, en complément des bilans classiques du calcium et du phosphore. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour effectuer cette analyse sanguine.

Il est important de noter que l’analyse sanguine ne mesure que la 25-hydroxyvitamine D (25-OH D), qui reflète les réserves de vitamine D dans l’organisme. L’objectif est généralement de maintenir un taux supérieur à 30 ng/mL (ou 75 nmol/L), bien que les recommandations puissent varier selon les patients et les spécialistes.

Conditions de remboursement

La prise en charge des dosages de vitamine D par l’Assurance Maladie est encadrée. Selon le site ameli.fr, le remboursement est accordé uniquement dans certaines situations, notamment :

– lors d’une démarche diagnostique visant à confirmer ou infirmer un rachitisme (suspicion de rachitisme) ;
– lors d’une démarche diagnostique visant à confirmer ou infirmer une ostéomalacie (suspicion d’ostéomalacie) ;
– au cours d’un suivi ambulatoire de l’adulte transplanté rénal au-delà de trois mois après transplantation ;
– avant et après une chirurgie bariatrique ;
– lors de l’évaluation et de la prise en charge des personnes âgées sujettes aux chutes répétées ;
pour respecter les résumés des caractéristiques du produit (RCP) des médicaments préconisant la réalisation du dosage de vitamine D.

Pour que le remboursement soit assuré, le prescripteur peut ajouter la mention « remboursable selon les recommandations de la HAS » sur l’ordonnance. De son côté, le laboratoire d’analyses médicales a l’obligation de vérifier le cadre de la prescription pour savoir si l’indication est remboursable ou pas et seule la dernière condition concerne les patients souffrant d’hypoparathyroïdie.

En dehors de ces cas, le dosage reste à la charge du patient et est facturé entre 7,5 et 11 euros.

En conclusion

La vitamine D est un élément clé dans la prise en charge de l’hypoparathyroïdie, mais toutes les formes ne se valent pas ! Une surveillance annuelle est essentielle pour assurer un équilibre optimal et adapter les traitements si nécessaire.

Pour en savoir plus

https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2013-02/utilite_clinique_du_dosage_de_la_vitamine_d_-_note_de_cadrage.pdf

https://www.ameli.fr/sites/default/files/Documents/4965/document/dosage-vitamine-d-prise-en-charge_assurance-maladie.pdf

 Article rédigé par Christelle

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